Entre photographie et peinture

La photographie devient un outils documentaire utile aux peintres et en particulier pour mon travail comme support de composition, recherche formelle : une base pour une autre production. J’effectue mes propres cadrages, je procède à une nouvelle construction de l’image, ce sont des choix qui influent sur le résultat final. Les jeux de matière de mes portraits ne ressemblent pas aux photographies originales. Le choix de telle ou telle image photographique est le résultat d’une émotion. C’est un long travail en amont avant la réalisation picturale.

Mon travail n’est pas un simple reportage de situation. Par la disposition de ces visages, la composition de l’ensemble du tableau et le cadrage des différents éléments, je mets le spectateur en position d’acteur en tant que participant, pris dans le tableau. Ces images deviennent des témoignages sociaux, politiques et culturels.

Ces toiles utilisent le portrait comme un prétexte à développer les questions relevant de la notion d’identité, de communication, de dialogue, de l’intime, de l’individualisme. L’importance des regards et l’expression des visages sont des paramètrent récurrents dans mes toiles. Ils matérialisent un spectateur en face de la toile.